mardi 20 juillet 2010

Tim et Phyllis Malencon (1) sont cajuns ...

Ils vivent dans un bayou(2).

Ils sont mariées depuis 38 ans, elle avait 14 et lui 16, juste comme Marie Antoinette et le futur Louis XVI. Ils se sont rencontrés dans le trawl des chevrettes(3) , car le père de Tim l'avait sorti de l'école quand il avait 13 pour qu'il y assiste.

Par contre, Phyllis a insisté pour que leur fils fasse le lycée, en effet il est devenu quelque forme d'ingénieur.

Mais le style de vie francophone cajun est menacée par la marée noire. Par le pétrol.

Devinez pourquoi cet écrivain catholique, francophile à la fois est pour les jeunes mariages et contre la domination technologique par le pétrol?

Hans-Georg Lundahl

(1) Malencon se prononce Malençon, c'est que les autorités civils étatsuniennes n'aiment pas les accents, dont la cédille.
(2) Article avec comptes-rendus de l'interview fait par le journaliste était publié dans LeMonde hier - je l'ai lu en attendant que le propriétaire revienne, donc je n'ai pas les références exactes.
(3) Trawl est une forme de pêche (avec filet en forme de tunnel ou tuyau) et les chevrettes sont évidemment les crevettes.

Quelques observations encore:
(Elles ne se trouvent pas dans l'article duMonde)
  • Le mariage entre jeunes peut être stable.
  • La condition normale est que le jeune mari ait un pour-vivre stable.
  • C'est le cas avec la royauté, mais aussi avec ceux qui ont certains métiers humbles: bergers en Roumanie, trawliers en Louisiane de Sud, dans les bayous.
  • La société moderne tende à abolir à la fois les dynasties royales et les humbles métiers dont la qualification est application est pouvoir musculaire.
  • C'est donc quelque part emblêmatique de voir le même bayou habriter un couple marié à 16/14 et menacé par une catastrophe tellement moderne tellement provoqué par les grandes économies, qu'est la marée noire.
  • Il y a une certaine époque, l'école fonctionnait encore comme ascenseur sociale (comme pour M. Malencon fils) - maintenant ce ne semble plus être le cas pour la plupart (d'où la grande malaise chez les écoliers détenus sans espoir de se marier jeunes comme leurs ancêtres).

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